Laboratoire spécialisé dans la biologie moléculaire, IAGE propose la première solution pour détecter précocement la maladie et la traiter avant l’apparition de symptômes.
A Montpellier, le laboratoire IAGE a-t-il trouvé la solution pour sauver les pelouses des stades ? (©dr)
L’entreprise IAGE, fondée en 2017, produit aujourd’hui des « tests PCR de la nature » permettant de détecter tout type d’organisme vivant présent dans le sol, dans l’eau ou dans l’air : insectes, virus, bactéries, champignons… Une solution qui devrait intéresser les clubs dont les stades sont équipés de pelouse souvent abîmées.
Les ravages de la pyriculariose
« Alors que les enceintes sportives de Ligue 1 et du Top 14 sont frappées depuis plusieurs années par un champignon qui ravage les pelouses (la pyriculariose), IAGE, notre laboratoire d’analyse biologique moléculaire, a développé la première solution d’analysequi permet d’identifier la présence de la pyriculariose (maladie du gazon) avant même l’apparition des premiers symptômes », affirme Franz Durandet, président fondateur d’IAGE.
« A quelques semaines de la reprise des grands championnats, notre solution pourrait changer la donne pour de nombreuses enceintes en France »Franz DurandetPrésident et fondateur d’IAGE
Jusqu’à présent, seuls les stigmates visibles à l’œil nu permettaient de détecter la présence de la pyriculariose. « Une fois que la pelouse commençait à se ternir, des analyses pouvaient être conduites pour identifier la souche du champignon », poursuit Franz Durandet : « Le gazon peut être victime de près de 30 maladies différentes. L’identification précise du pathogène est indispensable : un mauvais traitement pourrait être inefficace, voire amplifier le phénomène ».
Des maladies de plus en plus présentes
Selon le dirigeant, la détection précoce des maladies du gazon dans les stades permet de privilégier des traitements sans produits chimiques ou en réduisant les quantités de produits, un enjeu réel tant pour l’environnement que pour la santé des joueurs.
Pour le dirigeant du laboratoire montpelliérain, pas de doute possible : « A quelques semaines de la reprise des grands championnats, notre solution pourrait changer la donne pour de nombreuses enceintes en France », assure-t-il, précisant que les maladies du gazon se développent particulièrement en période de fortes chaleurs « et sont donc vouées à être de plus en plus présentes et de plus en plus longtemps ».https://www.google.com/maps/embed?pb=!1m18!1m12!1m3!1d2888.6857423150623!2d3.906161475815837!3d43.613084471104024!2m3!1f0!2f0!3f0!3m2!1i1024!2i768!4f13.1!3m3!1m2!1s0x12b6afccc5c8d759%3A0xcc14cde5185a286f!2sI.A.G.E.%20France!5e0!3m2!1sfr!2sfr!4v1690564887675!5m2!1sfr!2sfr
IAGE : « Anticiper pour mieux traiter »
L’équipe d’IAGE, composée de 25 scientifiques, a focalisé ses recherches sur l’analyse génétique pour aboutir à une expertise unique sur la détection et la quantification de micro et macro-organismes (insectes, animaux, virus, bactéries champignons…) dans toutes sortes de milieux (eau, terre, air…), dont l’herbe des stades. Le laboratoire, qui collabore d’ores et déjà avec de nombreuses structures scientifiques (CIRAD, IFREMER, CNRS, IRD, INRAe…), affirme qu’il peut détecter n’importe quel organisme vivant dans un milieu quel qu’il soit et le quantifier : « En anticipant, les actions correctives impliquant des traitements chimiques peuvent être mieux ciblées en agissant sur la cause plutôt que sur les symptômes, et donc permettent de réduire les quantités de produit utilisées. C’est le principe du One Health Explorer : considérer le vivant dans son ensemble et les liens qui unissent chaque maillon pour régler des problèmes complexes », assure Franz Durandet.
IAGE en chiffres:
Laboratoire fondé en 2017 à Montpellier
• 25 salariés
• Levée de fonds de 4 millions d’euros
• CA de 1,5 million d’euros en 2022
• 13 filières stratégiques sur lesquelles l’expertise IAGE pourrait révolutionner les usages